Le vélo est un formidable moyen de déplacement et de voyage. Et si c’était à refaire, nous n’aurions pas changé ce mode de voyage, pour rien au monde. Cependant, malgré ses nombreux bienfaits, ce n’est pas toujours tout rose. C’est pour cela que nous souhaitons évoquer les faces cachées du voyage à vélo, qui sont tirées de nos propres expériences.

Bien que désagréables parfois, ces petits inconvénients du voyage à vélo n’enlèveront en rien les plaisirs et avantages que le vélo nous procure. Nous essayons également de vous livrer nos conseils afin de les gérer le mieux possible.

Voyage à vélo = Vulnérabilité

Quoique le vélo nous procure une liberté sans égal, nous pourrions devenir très vulnérables face à l’environnement et à la météo notamment.

Durant nos premières escapades à vélo en France, nous avons eu l’occasion de remarquer que certains automobilistes n’ont pas forcément d’estime pour les voyageurs à vélo en ne respectant pas la distance de sécurité.

Dans certains pays de l’Asie du sud-est, la notion de distance de sécurité n’existe pas vraiment. Considérée comme un espace ouvert à tous, la route prend une toute nouvelle définition et dimension: automobiles, scooters, vaches, bœufs, chiens, crevettes et poissons en cours de séchage, grains de cafés et toutes sortes de plantes étalés, etc…Nous devenons encore plus vulnérables.

En ce qui concerne la météo, les pluies peuvent devenir très rapidement torrentielles et sont souvent accompagnées d’éclairs. Dans ces cas, nous cherchons un abri afin de nous y réfugier. La pluie nous rend moins visible à tous les autres utilisateurs de la route, ce qui ne nous arrange pas.

Conseil: ne pas pédaler sous la pluie accompagnée d’éclairs. Ne restez pas à côté des arbres au moment de l’orage car la foudre peut être très violente.

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Instant pluvieux au Laos

Éloignement

Malgré des recherches et renseignements liés à chaque trajet, nous sommes parfois confrontés au problème de l’éloignement: loin des services de restauration et d’hébergement dans la plupart des cas.

Loin des clichés d’une destination hyper-touristique, nous avons eu des difficultés en Thaïlande, dans sa région la plus rurale et secrète Isaan à trouver un toit pour la nuit. Ce jour-là, nous avons prévu de pédaler une cinquantaine de kilomètres et avons fini par effectuer plus de quatre-vingt km !

Chaleur écrasante

C’est probablement un des éléments les plus ardus d’un voyage à vélo ! Si on vous dit qu’on voit afficher quelques fois sur notre compteur GPS de vélo des températures allant jusqu’à 45°C en plein soleil, peut-être penserez-vous qu’on exagère. Quand on pédale sur les routes côtières, la température s’avère la même, et pourtant l’air iodé nous aide à mieux respirer et cela change tout !

Conseil: porter un bandeau sur la tête, des manchettes et jambières; et surtout s’hydrater ! Nous nous laissons guider par le conseil de grand-mère « boire avant d’avoir soif ».

C’est un de nos nombreux moments de « souffrance »

Marques de bronzage (pas très) sexy

Lister « marques de bronzages cyclistes » comme un inconvénient du voyage à vélo peut être un grand mot. Lorsque l’on se regarde, nous nous marrons bien avec ces marques. Ce n’est pas très sexy, et pourtant elles sont caractéristiques de notre mode de voyage et c’est plutôt rigolo.

Animaux écrasés sur la route

Arghhhhhh, voilà nos cris de dégoût sur les bords de la route face à des animaux écrasés. Le vélo a tout simplement une bonne vitesse pour permettre d’observer de très belles choses. Malheureusement, cela implique qu’on a aussi le temps de voir des choses indésirables telles que des animaux écrasés.

Les deux pays où il y a une forte concentration des animaux écrasés sont la Thaïlande et le Laos. On préfère ne pas montrer les photos car ce n’est pas vraiment joli, voire affreux. On cite tout de même quelques exemples: serpent est le numéro 1 de la liste, oiseau, chien, poulet, etc…

Sur ce point, on n’a pas de conseil à donner.

Chiens errants

Ah les chiens errants qui peuvent devenir vite très agressifs envers les voyageurs à vélo. Tout simplement, ils n’ont pas l’habitude de voir des gens à vélo dans leur environnement. Par conséquent, les éléments inhabituels sont considérés comme dangereux pour eux. Sur les routes dans l’Isaan en Thaïlande, nous avons été confrontés à des chiens errants plus qu’une fois !

Conseil: il ne faut pas se montrer peureux. Certains chiens se montrent très insistants et nous poursuivent pendant quelques instants. Dans ce cas, un grondement à voix haute les calmera.

Nous n’avons pas de photos de chiens méchants qui nous aboient dessus. En revanche, c’est un de nombreux chiens errants sur l’île de Koh Muk en Thaïlande. Celui-ci est gentil

Mauvaise surprise

Voyager à vélo, c’est aussi s’attendre à des surprises, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Le plus souvent c’est qu’on prévoit beaucoup de kilomètres et qu’on souhaite prendre le guidon de bonne heure et là on découvre que le pneu est à plat. Aussitôt, on perd du temps considérable pour réparer l’incident. Prenons l’exemple de cette fois aux alentours de Tirta Gangga à Bali, on a du mettre deux heures pour changer la chambre à air de mon vélo: une fois, deux fois et puis la troisième fois fut la bonne car un tout petit morceau de saleté demeure dans le pneu et qui abîme tout notre stock de chambres à air.

Conseil: Vérifiez bien le pneu avant de changer la chambre à air.

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Incident survenu lors de la boucle de Thakhek au Laos: on était à court de chambre à air du bon type, il fallait faire percer la roue

Bicyclette: l’objet de convoitises

Léger et peu encombrant, le vélo peut facilement faire l’objet de tentative de vol. On fait vraiment très attention à ce sujet où qu’on soit. Nous prenons l’habitude d’attacher les vélos ensemble et de mettre l’antivol.

Au même titre que les vélos, les sacoches sont également dans notre champ de vision dans la plupart des cas. C’est vrai qu’on n’a pas besoin de toutes nos sacoches, mais il nous semble rassurant et naturel de les avoir à nos côtés dans la chambre de l’hébergement.

La confiance n’exclut pas le contrôle !

En avion, en bateau ou en bus

Un des inconvénients du voyage à vélo c’est de se déplacer par un autre moyen de transport. Prendre l’avion et toutes les démarches afférentes , comme on l’a déjà écrit à multiples reprises, est la façon la plus ennuyeuse qui décourage complètement le trajet.

De l’emballage à l’embarquement en passant par le transport à l’aéroport avec les vélos, c’est une mésaventure !

Sans oublier les trajets en bus sur l’île de Java en particulier: on avait toujours peur de retrouver nos vélos rayés ou avec une roue tordue.

Par ailleurs, quelques passages en ferry ou en bateau ne nous laissent pas un souvenir impérissable.

 

Des pentes à 20%

On essaie dans la mesure du possible de ne pas être confrontés à des pentes parfois méchantes. Toutefois, il existe bel et bien quelques pentes aussi pénibles qu’affreuses lors de notre périple à Bali, dans une rue perdue ! C’est la première fois de notre aventure que l’on a les pieds à terre et les séquelles durent bien longtemps après !

Conseil: écoutez votre corps et ne vous forcez pas trop.

Bali itinéraire vélo
Pour la première fois depuis le début de notre voyage, j’ai eu les pieds à terre face à ces pentes de 20%. Sur la photo, on ne se rend pas trop compte mais la réalité était autre…

Chambre au dernier étage ou en haut de la colline

Qui dit en hauteur dit belle vue, c’est vrai à Jatiluwih où on a un superbe panorama bien dégagé sur des rizières en terrasse depuis notre chambre en hauteur. Avant toute installation, il faut cependant y monter toutes nos affaires, sinon ce ne serait pas drôle. Après plusieurs kilomètres sous la chaleur étouffante, les choses deviennent encore moins drôles. On essaie souvent de négocier les chambres en bas, mais nous sommes privés de choix dans certaines situations.

Questions répétitives

Le voyage à vélo suscite de la curiosité chez des gens, encore plus en Asie du sud-est au milieu de nulle part. Le fait de nous poser des questions n’a rien de méchant, simplement ces questions répétitives deviennent lassantes au fur à mesure de nos coups de pédale.

Enfin, la barrière de la langue cause de temps en temps un peu de problème de compréhension: entre le fait qu’on ne veut pas de pailles en plastique et la nourriture végétarienne, ce n’est pas toujours une réussite. De ce fait, on tente d’apprendre quelques mots afin de se débrouiller, notamment entre deux coins touristiques.

Menstruation

Mesdames vous me comprenez 🙂 On essaie au maximum d’éviter de pédaler ces jours là. Et pourtant, on n’échappe pas parfois à certaines contraintes: date limite de l’expiration du visa, hébergement déjà réservé, etc… Dans ces situations pénibles, je maudis la vie…

Et vous ? Auriez-vous des choses à partager sur ce sujet ?

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