Nous avons fait cette sortie à vélo dans le Périgord lors d’un long week-end de quatre jours au mois de mai. C’était une de mes toutes première sorties à vélo qui m’ont permis d’apprécier les paysages, les senteurs de la nature et les moments d’un rythme relaxant et d’une saveur particulière (et de souffrance aussi :).
Avant d’entrer dans les détails, je voudrais simplement préciser que le Périgord et le département de la Dordogne désignent le même territoire (voir la source ici). Le Périgord est l’appellation historique, tandis que la Dordogne est l’appellation administrative. Dans ce billet, j’emploie plutôt la dénomination Périgord.
On vous fait découvrir cette région magnifique en partageant avec vous notre itinéraire à vélo d’un week-end dans le Périgord ainsi que nos expériences concernant le train et les hébergements.
Les couleurs du Périgord en Dordogne
Situé dans le sud-ouest de la France, le Périgord se caractérise par la déclinaison en quatre pays aux couleurs différentes.
Le Périgord noir, aussi connu sous le nom de pays Sarladais, doit son nom au feuillage sombre des chênes. Quant au Périgord vert, ce lieu est très riche en forêts et prairies. La couleur des feuilles de vigne à l’automne qualifie le pays du Périgord pourpre. Celle-ci est encore dénommée le pays de Bergerac du fait des vignes cultivées ici. Et enfin le pays du Périgord blanc, dont le nom a pour origine les plateaux de calcaire blanc du Ribéracois-Verteillacois.
Comme beaucoup de départements en France, le département de la Dordogne prend le nom du fleuve du même nom qui le serpente. Vous observerez quelques cingles dont la vue panoramique sur la Dordogne est à couper le souffle.
Des fleurs sauvages bordant les routes :
Le Périgord noir : le pays des chênes ocrés
Ne disposant que quatre jours pour découvrir le Périgord à vélo, nous avons décidé de traverser une petite partie du Périgord pourpre et de découvrir le Périgord noir le reste du temps.
Au menu : des paysages bucoliques de vignes à perte de vue, de la forêt, des fleurs sauvages qui bordent les routes, des villages médiévaux aux pierres blondes, des chateaux idylliques de contes de fée et la gastronomie renommée ! Que demander de plus pour un week-end plein de découvertes ? Franchement, tout y est !
Entre le vélo, la nature et le patrimoine, le Périgord nous a complètement charmés et émerveillés ! C’est difficile de ne pas tomber éperdument amoureux du Périgord. Comme quoi, nul n’a besoin de partir au bout du monde pour explorer et admirer de belles choses.
Nous n’avons qu’une seule envie : y retourner le plus vite possible et avoir plus de temps de préférence.
Notre itinéraire du Périgord à vélo : de village en village
Profil : (+980) (-880)
Niveau : Moyen
Nombre de jours : 3 jours
Le Périgord a tout pour plaire et a de quoi satisfaire les plus difficiles. Jérôme s’est occupé de la préparation de l’itinéraire car il est tout simplement plus doué que moi en la matière. Ce sera un week-end entre sport, nature et patrimoine.
Nous avons visité quatre villages labellisés « plus beaux villages de France ». Et nous sommes complètement tombés sous leur charme.
Jour 1 : Paris à Libourne en TGV // Libourne à Bergerac en TER // Bergerac à Monbazillac à vélo (enfin !)
Après de (longues) heures en trains avec un changement à Libourne, nous voici à Bergerac à l’heure du déjeuner. À titre personnel, je n’ai pas à me plaindre de la durée des trajets en train ici en France étant donné que j’ai connu pire. Savez-vous combien de temps dure un trajet en train Ha Noï – Da Nang ? 15 heures pour faire environ 800 kilomètres !
On a fait un petit tour de la ville de Bergerac qui est vraiment pittoresque et charmante. Réputée pour son vin avec plusieurs appellations dont le Monbazillac, Bergarac nous met à l’appétit pour la suite des découvertes du Périgord. On serait restés plus longtemps à Bergerac si on avait eu plus de temps.
Il était temps de prendre nos vélos pour aller à la découverte d’autres lieux. Cette journée nous a permis de faire une « promenade de santé » d’une vingtaine de kilomètres et de nous mettre en jambes.
Depuis le bureau de poste à Monbazillac, observez bien les panneaux de signalisation. Suivez le balisage qui vous fera découvrir le patrimoine viticole, entre autres, de la région. Ce circuit vous mènera en particulier jusqu’au chateau de Monbazillac qui domine majestueusement la vallée de la Dordogne.
Le chemin menant au chateau de Monbazillac est assez pentu. Préparez donc bien vos mollets !
N’étant pas une fanatique du vin, j’apprécie cependant particulièrement le vin blanc de Monbazillac que Jérôme m’a fait découvrir.
Où dormir à Monbazillac ?
Nous avons dormi à la chambre d’hôte de la Grappe d’Or qui est en fait un duplex se trouvant à côté du restaurant du même propriétaire. Notre chambre dispose d’une magnifique vue. Les hôtes sont très accueillants nous mettant tout de suite à l’aise. Vous pouvez même profiter de la piscine. On la recommande vivement.
CHAMBRE D’HÔTE DE LA GRAPPE D’OR
Le Peyrat, 24240 Monbazillac (D107 / D933)
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Jour 2 : Monbazillac à Limeuil [42 km // 446 mètres de dénivelée positive]
Le trajet depuis Monbazillac jusqu’à Limeuil est un vrai enchantement. Bucolique et agréable, effectuer ce trajet à vélo est un pur bonheur.
Depuis Monbazillac, nous avons pris la route en direction des lieu-dits de Labadie et Gavarliac puis Saint-Aubin-de-Lanquais. Si le temps vous le permet, faites une petite escale au chateau fort de Saint-Aubin-de-Lanquais.
Bien que la distance n’est pas importante, on a pris notre temps en faisant pas mal de haltes pour les prises de vue. J’en ai pris plein les yeux !
Avant d’arriver à Limeuil, nous sommes montés admirer la vue panoramique au cingle de Trémolat. Le mot « cingle » est d’origine catalane qui désigne les ondulations de la Dordogne. Le cingle de Trémolat est un spectacle de la nature devant lequel on s’émerveille.
On a repris notre chemin pour aller à Limeuil où on passe la nuit. C’est cool, depuis le cingle de Trémolat c’était une superbe descente jusqu’à notre hôtel. On voit Limeuil depuis l’hôtel qui s’adosse aux gros rochers vertigineux. On a décidé de descendre voir déjà Limeuil puis y retourner le lendemain matin avant de repartir. La remontée à l’hôtel était moins affreuse que ce qu’on croyait.
Situé à la confluence de la Dordogne et de la Vézère, Limeuil est un village médiéval qui résiste au temps. Le village n’est pas grand, donc on peut facilement faire le tour à pied. Il y a un jardin suspendu qui mérite le détour.
Où dormir à Limeuil ?
Nous avons séjourné aux Terrasses de Beauregard. Si la mémoire m’est fidèle, nous avons déboursé 60 € la nuit. À ce prix, la qualité offerte est tout à fait correcte. Il est possible que vous trouviez la décoration de certaine chambre vieillotte. En tous cas, cela relève aussi d’une question de goût.
Sinon, la salle de bain ainsi que la chambre sont propres. Le personnel est vraiment accueillant. Rien à voir avec l’hébergement mais j’ai envie d’accorder une mention étoile au restaurant de l’hôtel. Je ne sais pas si le cuisinier est toujours le même mais lors de notre séjour on s’est régalés ! Je me souviens de cette soirée gustative et un peu pompette 🙂 En fait, j’ai tellement picolé que Jérôme a du me ramener dans la chambre. Quelle honte !
Cingle de Limeuil, 24510 Limeuil
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Jour 3 : Limeuil à Sarlat-la-Canéda
Encore une journée enchanteresse de pédalage et de découverte du patrimoine ! En effet, le beau temps était au rendez-vous. Après avoir pris un bon petit-déjeuner, nous nous sommes élancés en direction du dernier village de la série « plus beaux villages de France » qui est Sarlat-la-Canéda.
Lors de ce trajet, nous avons découvert quelques beaux châteaux ainsi que d’autres villages plus magnifiques les uns que les autres.
Beynac et Cazenac
Étant nommé un des plus beaux villages de France, Beynac et Cazenac est aussi un village médiéval qui ne laisse personne indifférent grâce à son imposant chateau niché sur le promontoire qu’on voit de loin.
Les images valent mille mots. Voici quelques photos :
Laissant nos vélos attachés au parking en bas, nous avons pris le temps de flâner dans ses ruelles pavées, de monter admirer son château, d’observer les toits caractéristiques en lauze du Périgord, etc…
Si vous avez du temps, visitez l’intérieur du château de Beynac et profitez du marché avec ses produits du terroir.
Le château des Milandes vous séduira certainement. Préparez votre visite via leur site.
La Roque-Gageac
Niché majestueusement entre la Dordogne et des hautes falaises, la Roque-Gageac est encore un village pittoresque et impressionnant du Périgord. Quand on y est arrivés, je ne pouvais pas m’empêcher de pousser des oh et des ah. J’étais complètement sous le charme.
Les ruelles, les maisons avec des toits de lauze du Périgord, le jardin exotique et les produits du terroir, etc…Il y a de quoi faire à la Roque-Gageac ! Sans oublier les balades en gabarre sur la Dordogne. Nous ne l’avons pas faite mais cela doit être top.
Sarlat-la-Canéda
La dernière étape de cette journée était Sarlat-la-Canéda, cité médiévale et la capitale du Périgord noir. Entre ses ruelles, son marché, sa gastronomie, Sarlat nous a offert un souvenir inoubliable. En plus, nous avons logé dans une superbe maison d’hôte décorée avec beaucoup de goût.
Où dormir à Sarlat-la-Canéda ?
Nous avons passé la nuit à la chambre d’hôte des Terrasses du Breuil qui se situe sur une petite colline. J’ai du mettre pied à terre pour y accéder car c’était (un peu) pentu. Sinon, la chambre est à l’étage dans une très belle maison entourée d’un magnifique jardin. Les hôtes sont un couple amoureux de l’Afrique et d’une gentillesse extraordinaire. Le salon de leur maison ressemble plutôt à un musée.
Le petit-déjeuner était excellent avec de bons produits frais et extrêmement bien présentés. Nous avons eu la chance de prendre le petit-déjeuner dans la véranda et c’était vraiment agréable. La journée commence bien !
13, rue Paul Eluard, 24200 Sarlat-la-Canéda
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Spécialités culinaires du Périgord
Outre le patrimoine architectural et viticole, le Périgord est également réputé pour Le sa gastronomie. Chacun ses goûts certes, je pense que vous ne serez pas déçu. Étant végétarien, Jérôme a trouvé des plats compatibles et une grande variété de fromages qui ont gâté ses papilles. De mon côté, je me suis fait plaisir avec des salades périgourdines, des confits de canard, du vin de noix, des pommes de terre sarladaises, etc…
Si on avait eu un peu plus de place dans les sacoches, j’aurais pris quelques bouteilles de vin de noix. Mais hélas, ce sera pour une prochaine fois.
Il y a aussi la truffe noire que les habitants de la région surnomment « le diamant noir ». Un kilo de truffe peut atteindre un millier d’euros. Donc, cela ne nous intéresse pas forcément.
Nos vélos et matériel de ce week-end à vélo
En ce qui concerne le matériel pour un voyage ou sortie à vélo, nous avons écrit un billet très détaillé à ce propos ici. Pour les week-ends, on se prenait quand même beaucoup moins la tête sur les pièces de rechange et sur les vêtements. On n’avait que deux sacoches en tout et devinez qui les portait ? :)) Oui je sais que j’en ai la chance ! En fait, mon vélo de l’époque n’était pas encore équipé de porte-bagage.
Pour résumer, nous avons emmené notamment des vêtements de cyclisme, un multi-outil, une chambre à air et une trousse de premiers secours.
Par soucis de transparence, mon VTT de l’époque était un Specialized Mika. J’étais très contente de ce compagnon de voyage.
Prendre les vélos dans le train : infos pratique
Selon nos expériences, les TGV en France n’ont pas tous un compartiment pour les vélos. Il faut vraiment bien se renseigner auprès de la SNCF concernant cette problématique. On préfère les intercités et les TER pour nos sorties à vélo. Donc, on a choisi nos séjours et itinéraires en fonction de ce sujet.
Il faut réserver son emplacement pour vélo en même temps que l’achat du billet de train. Sinon, vous risquez de ne pas pouvoir prendre votre train avec le vélo. Les trains régionaux TER quant à eux n’ont pas de contrainte sur les réservations. À savoir cependant que c’est extrêmement sollicité. Ainsi, évitez de préférence les heures de pointe.
Où dormir dans le Périgord
Nous nous sommes servis du site Booking.com pour chercher et réserver nos chambres d’hôtes et hôtels. À titre personnel, on préfère les chambres d’hôte aux hôtels. En revanche, les hôtels offrent parfois un tarif moins élevé donc on allie ces deux types de logements.
Nous n’avons pas dormi au camping mais cela doit exister dans la région. Pour une nuit d’hôtel, nous avons déboursé environ 60 € par nuit. Concernant les chambres d’hôtes, le tarif varie entre 80 € à 100 €.
Nous sommes très contents de nos choix d’hébergement pendant cette sortie et vous les recommande. Sinon, choisissez votre hébergement parmi de nombreuses options ici.
Pour aller plus loin : sources et guides
Le guide du Routard nous a bien aidés dans la préparation de cette sortie à vélo. Sans oublier les sites de l’office du tourisme de la région.
À l’époque, Jérôme s’est servi à la fois de la carte routière et de google maps pour nous amener à bon port. Je pense que vous pouvez aussi vous servir de Maps.me qui est juste superbe pour les trajets à vélo.
De la lecture à conseiller:
Guide de voyage
Très complet, le guide du routard Périgord Dordogne vous donnera des informations sur les lieux visités, et vous guidera pour choisir vos hébergements.
Carte routière
Pourquoi utiliser encore une carte papier alors qu’on a Google Maps ? En fait, on s’en sert surtout lors de la préparation du trajet. En effet, par rapport à une carte sur ordinateur, une carte papier a l’énorme avantage de permettre la visualisation de l’ensemble de l’itinéraire et des détails en même temps.
Bonjour Thanh!
Très belles photos !Je ne connais du Périgord que sa capitale car je manquais de temps …C’est dommage !Quel gâchis !C’est un pays magnifique ,un petit paradis !
Bonjour JB,
Oui c’est un petit paradis terrestre comme tu dis. On ne connait qu’une petite partie. J’aimerais y retourner pour découvrir ses autres couleurs.